Qu’est-ce que la mémorisation ?
Définition de la mémorisation
À proprement parler, la définition de la mémorisation, telle qu’elle est décrite dans le dictionnaire, est l’action de mémoriser quelque chose. Mais en réalité, la mémorisation c’est bien plus grand que cela. Nous pouvons mémoriser une information, un souvenir, une connaissance, un savoir-faire, ou toute autre chose que nous vivons, lisons, sentons, entendons… Comme nous pouvons mémoriser des mots, nous mémorisons aussi des sensations, des émotions ou un vécu. Concrètement, presque tout peut être mémorisé. La grande différence entre la mémorisation d’un cours ou celle d’une émotion est la spontanéité. Une expérience sera mémorisée de façon spontanée, sans même nous en rendre compte. Alors que pour retenir un cours, nous allons utiliser des procédés mnémotechniques et différentes méthodes pour capter et stocker l’information de manière volontaire.
Comprendre les mécanismes de notre cerveau
Pour comprendre le fonctionnement de notre mémoire, il faut tout d’abord se pencher sur celui de notre cerveau. Car oui, c’est bien lui le maître à bord de notre corps. Il dirige nos mouvements, nos pensées, notre mémoire ou encore nos émotions. Partons de la vue globale de notre cerveau. Celui-ci est composé de deux hémisphères :
L’hémisphère gauche, aussi appelé hémisphère verbal. Il est à l’aise avec les mots, les chiffres et les codes. L’hémisphère droit, aussi appelé hémisphère non verbal, qui lui fonctionne plutôt à l’image.
Rapprochons-nous ensuite de chaque hémisphère. Chacun d’entre eux est lui-même composé de 4 grandes parties qui travaillent ensemble :
Le lobe frontal est un peu le “chef d’orchestre” qui dirige l’ensemble de notre cerveau pour que tout fonctionne en harmonie. Il permet les fonctions de raisonnement, de la parole, du langage et de la coordination motrice. Il est le siège de notre raisonnement et de nos décisions, de nos 5 fonctions exécutives. (partie avant en vert)
Le lobe occipital est en rapport avec la vision. Il va analyser tout ce que l’on voit et fabriquer des images mentales pour nous permettre d’intégrer les différents messages. (partie arrière en bleu)
Le lobe temporal est en lien avec l’audition et rentre pour une grande part dans le processus de lecture. (partie en jaune)
Le lobe pariétal s’occupe de l’organisation dans l’espace, et nous permet de prendre conscience de notre corps dans son environnement (souvent sollicité en mathématiques et en géométrie par exemple). (partie dessus en rouge)
Le cervelet n’est, quant à lui, pas un lobe du cortex, mais il participe à nous remotiver pour travailler. En effet, le cervelet s’active quand on bouge. Et quand il s’active, il réactive le préfrontal, redonnant ainsi de l’énergie à notre réflexion et nos 5 fonctions exécutives (partie dessous en rose).
Au sein de ces hémisphères, environ 100 milliards de neurones sont interconnectés entre eux grâce à des synapses. On estime que l’on peut créer jusqu’à 10 000 synapses par neurone ! C’est ce réseau de connexions immense qui nous permet de mémoriser !
En pratique, comment fonctionne la mémorisation ?
Deux caractéristiques importantes sont à retenir sur notre mémoire : elle est à la fois modulable et infinie ! Vous avez peut-être déjà entendu parler de plasticité cérébrale ? On dit que notre mémoire est modulable car les connexions au sein de notre cerveau sont en perpétuelle évolution. Elles évoluent tout au long de notre vie en s’adaptant selon les expériences que nous vivons et nos apprentissages, d’où la notion de plasticité cérébrale.
Ensuite, notre mémoire est infinie ! Si on se réfère d’ailleurs aux recherches de Steve Masson, chercheur canadien connu pour ses travaux combinant neurosciences et éducation, notre cerveau est capable de connecter ces neurones à l’infini, d’apprendre de nouvelles choses chaque jour, et à n’importe quel âge. Notre mémoire nous permet ainsi d’assimiler une information, de la conserver, pour ensuite être capable de la restituer si besoin. Apprendre à bien mémoriser, c’est d’abord connaître les 3 grandes étapes de la mémorisation :
L’encodage :
C’est le processus qui permet au cerveau d’enregistrer une information en provenance de nos stimuli sensoriels (sons, odeurs, images, mots…). Notre cerveau va ainsi former ce que l’on appelle des traces mnésiques : de nouvelles connexions créées entre certains neurones. C’est ici la première phase d’apprentissage : la découverte d’une nouvelle information.
Le “stockage” :
Ensuite, vient le “stockage” qui va permettre, une fois l’information traduite, de la retenir pour pouvoir la réutiliser par la suite. Chaque information va même se connecter à d’autres déjà présentes dans notre mémoire pour les structurer et les hiérarchiser. Attention, le terme « stockage » peut apporter une confusion : il n’y a pas de lieu dédié à la mémoire, mais une multitude de connexions qui vont se stabiliser à force de répétitions. En termes d’apprentissage, nous retenons dans un premier temps une information en mémoire à court terme. Et c’est à force des répétitions que nous pourrons la conserver en mémoire à long terme.
La récupération :
La dernière étape de la mémorisation consiste en la capacité que nous avons de restituer nos connaissances, et cela dépend énormément des deux étapes précédentes. Être attentif au moment de l’encodage nous permettra de mieux connecter les neurones concernés par cette information. Plus on se répétera l’information de manière adaptée, et mieux on pourra la retenir.
L’idéal étant de trouver la méthode d’apprentissage et les outils qui nous correspondent le mieux pour savoir comment mémoriser rapidement et facilement. Alors quelles sont les techniques de mémorisation ? Et comment trouver sa propre méthode de mémorisation ?
Qu’est-ce qui favorise la mémorisation ?
Nous sommes nombreux à chercher comment faciliter notre mémorisation, car cela nous est utile dans plusieurs domaines : tables de multiplication, orthographe, révisions et concours, pitch de présentation, etc. Alors quelles sont les différentes techniques de mémorisation à connaître ?
Un cadre propice à l’attention
Lorsque nous nous demandons “Pourquoi je ne retiens pas ce que j’apprends ?”, nous devrions plutôt nous demander “Est-ce que j’étais vraiment attentif durant la phase d’apprentissage ?”, “Est-ce que le sujet m’a plu ?”, ou encore “Est-ce que l’information était assez claire ?”. En effet, comme nous l’avons vu plus haut, la phase d’encodage, celle où nous recevons l’information, est la première étape de la mémorisation. Si nous ne sommes pas concentrés, ou s’il y a du bruit, forcément le processus de “stockage” de l’information ne peut pas se faire correctement. Nous vous conseillons ainsi de créer le meilleur cadre possible lors de la première phase d’apprentissage. Et si vous n’avez pas réussi à apprendre quelque chose, de tenter de vous remémorer ce qui aurait pu nuire à votre attention.
Faire le lien avec des compétences déjà acquises
Notre cerveau hiérarchise les informations : plus il la voit souvent, plus il lui accorde de l’importance. Ainsi, utiliser des connaissances déjà acquises par notre cerveau pour retenir une nouvelle information, permet d’accroître l’efficacité au niveau de la phase d’encodage. Pour prendre un exemple concret, si vous cherchez comment mémoriser rapidement vos cours, essayez de rapprocher ces notions de choses concrètes de la vie, du quotidien.
Trouver sa propre méthode de mémorisation
On se demande parfois “Pourquoi je n’arrive pas à mémoriser ?” ou encore “Mais comment retenir sans écrire ?”. Un détail est à prendre en compte : notre cerveau fonctionne pour tous de la même manière, avec des modes d’ancrage différents. Ces différents modes sont tous aussi importants les uns que les autres. Ils seront à utiliser en même temps, mais nous serons plus à l’aise avec certains. C’est pour cela qu’on parle du mode :
- Visuel : on retient ce que l’on voit. On pourra par exemple utiliser de la couleur dans nos cours, des schémas, regarder des vidéos sur le sujet, se référer à des images qui expliquent le principe étudié, etc.
- Auditif : on retient ce que l’on entend. Un bon exercice ici est par exemple de se redire les notions du cours à voix haute, de se rappeler la voix de l’enseignant, voire même de chanter une poésie. On peut tout inventer pour utiliser ce mode.
- Et Kinesthésique : on retient ce que l’on manipule. On peut vous conseiller ainsi d’écrire, de faire des schémas, de découper des formes géométriques, de dessiner, ou encore de mimer. Il existe un tas de solutions qui permettent de mettre en action son corps pour apprendre. Essayez, c’est assez drôle !
Nous possédons tous ces différents modes d’apprentissage, alors utilisez les sans modération. Parfois, vous n’aurez besoin que d’un seul mode, mais vous serez plus efficace si vous diversifiez votre manière d’apprendre. Vous découvrirez ainsi comment mémoriser plus vite !
Une hygiène de vie qui favorise le bon fonctionnement de notre cerveau
Il est prouvé que notre cerveau pour bien fonctionner a besoin :
- D’eau : en effet, notre cerveau est constitué à 80% d’eau. Tout notre travail intellectuel, notre processus de mémorisation est très consommateur d’eau, il est donc important de bien s’hydrater. La déshydratation de notre cerveau provoque des maux de tête, donc pensez à boire avant de prendre une aspirine 🙂
- De sommeil : pendant notre phase de sommeil paradoxal, notre cerveau refait les connexions de ce qu’on a appris dans la journée. Une sorte de révision gratuite et sans efforts ! Plus vous dormez, plus vous apprenez !
- Une alimentation riche en Oméga 3 : cet acide gras va permettre d’entretenir la myéline, substance qui protège l’axone (prolongement du neurone qui permet la transmission d’informations entre eux), et ainsi favoriser la rapidité de la connexion entre nos neurones. On trouve cet Oméga 3 dans la graisse des poissons, les fruits à coques, les épinards et l’avocat (cf notre article sur la nutrition).
- De bouger : quand on bouge, le cervelet s’active. Et quand il s’active, il vient réveiller le préfrontal, appelé le “chef d’orchestre”, pour pouvoir se remettre au travail. Alors si vous n’arrivez plus à réfléchir, bougez un peu et ça ira mieux !
Zoom sur la pratique de la mémorisation distribuée
La pratique de la mémorisation distribuée consiste à répartir l’apprentissage sur plusieurs temps, et de manière générale, à prendre le temps d’apprendre. Cette méthode est à l’inverse du rabâchage et obtient d’excellents résultats. La pratique de la mémorisation distribuée propose d’espacer les séances de révisions et de marquer volontairement des pauses. Nous parlons ici d’études menées à ce sujet, notamment par Steve Masson, professeur à la Faculté des Sciences de l’Éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et Directeur du Laboratoire de Recherche en Neuro-éducation (LRN). Toutes ses études ont démontré que sur le même temps d’apprentissage, les élèves qui avaient divisé leurs révisions sur plusieurs jours obtenaient de meilleurs résultats à leur contrôle que ceux qui avaient tout appris le même jour. Cela démontre bien que le bachotage n’est pas vraiment productif. Réviser de manière intensive et sur un délai très restreint ne permet finalement pas de mémoriser réellement ce qu’on apprend. On retient “par cœur” mais pas dans le sens d’acquérir des savoirs et des compétences de manière efficace et durable.
Chez CréaDop, ces constats sont à l’origine de notre innovation. Persuadés que pour bien apprendre, il faut prendre le temps, nous avons décidé de lancer le premier outil de révisions directement inspiré de la mémorisation distribuée : Eleph’Ant. Nous avons voulu proposer un outil unique qui permet de reprendre l’ensemble du programme scolaire sous forme de questions-réponses. L’élève teste régulièrement ses connaissances et range ensuite les “FlashCards” en fonction de sa réponse. Pensé pour les élèves âgés de 6 à 11 ans, Eleph’Ant leur permet de planifier leurs révisions en classe et à la maison, selon la pratique de la mémorisation distribuée, une réitération fragmentée, répétée et espacée. On répète plus souvent, mais moins longtemps. Les cartes de révisions sont adaptées au niveau scolaire de l’enfant. Le contenu pédagogique a, quant à lui, été coconstruit avec des enseignants, et selon les exigences de l’Éducation Nationale. Un vrai outil de soutien scolaire. Cette méthode permet de sortir du rabâchage et de rendre les révisions plus agréables et ludiques à travers un parcours gratifiant et motivant.
Vous voulez en savoir plus sur notre jeu de primaire et de collège ?
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Le jeu de primaire et de collège Eleph’Ant s’adapte aux classes de CP – CE1– CE2 – CM1 – CM2 – et 6e.